L'entraîneur de l’As Vclub de Kinshasa a accordé une interview à la RFI après le match nul de son équipe face aux togolais de l’As Kara. A 57 ans, Florent Ibenge a encore des ambitions. Il parle de son envie de prester en Afrique pour une autre nation, du niveau des sélectionneurs africains et de la façon dont ils sont considérés sur le continent.
Ibenge ne sait pas de quoi sera fait son avenir mais pour l’instant il se donne à fond pour son club qui dispute la ligue des champions africaine: “Je me sens bien dans V Club mais je n’ai pas un contrat à vie, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Je me passionne en étant sur le terrain peu importe les catégories d'âges je prendrai du plaisir”, dit-il serein.
Sur son envie de retrouver une nouvelle fois une sélection nationale en Afrique, le célèbre coach congolais ne s’en cache pas:”Évidemment une expérience dans une nation africaine autre que la RDC me plairait. Je serai dans cette lancée de nos précurseurs comme Stephen Keshi qui est le seul coach africain à diriger les équipes du Nigéria et du Togo. Les expatriés vont d’une équipe à une autre et pourquoi pas nous? Sur le plan personnel, je pense que j’ai un petit nom en Afrique”, déclare l’ex-sélectionneur des Léopards de la RDC dont le nom s’est retrouvé parmi les candidats au poste de sélectionneur de la sélection guinéenne de Football.
Le coach de V Club admet par ailleurs qu’il se pose un problème de qualification des coachs africains mais qu’il faudra se battre vu leurs résultats aux dernières CAN où les africains ont brillé. Il pense que les autorités devront prendre leurs responsabilités pour former les entraîneurs africains et les traiter de la même manière que les expatriés. Florent Ibenge révèle aussi que la plupart des sélectionneurs d’origine africaine ne sont pas régulièrement payés et leurs salaires valent en général trois fois moins que ceux de leurs homologues expatriés. Il veut que la concurrence soit saine dans le choix des sélectionneurs au niveau des fédérations africaines.