Le maïs est un aliment de base en Rdc en général et en particulier dans le Kasaï où il est consommé quotidiennement dans plusieurs ménages. À Mbuji-mayi, Chef-lieu du Kasaï oriental, c'est 9 personnes sur 10 qui consomment le maïs. Cependant, cette denrée alimentaire connaît une hausse de prix vertigineuse sur les marchés depuis quelques jours.
La mesurette de 3 kilos et demi de maïs qui coûtait il y a deux semaines, 5.000 franc Congolais soit 2.42$ se vend actuellement à 7.500 Franc soit 3.63$.
Cette rareté de maïs a perturbé certaines activités dont notamment celles des manutentionnaires qui travaillent sur les véhicules et de celles des femmes qui s’occupent de moudre les grains de maïs pour les femmes ménagères.
La population inquiétée par la situation s’en plaigne: «Les enfants ne mangent plus à leur faim. Certains enfants cueillent les mangues pour manger très tôt le matin. C’est vraiment la souffrance», déplore une mère de famille.
De leur côté, les vendeuses de maïs expliquent cette hausse de prix par une carence qui s'observe sur le marché de Mbuji-Mayi tout en indiquant qu'elles ne peuvent qu'à leur tour rehausser les prix afin d'avoir un peu de bénéfice: «Nous vendons à 7.500 et à 8.000 pour gagner une mesurette de maïs comme bénéfice. Nous devons aussi nourrir nos enfants», explique l’une d’entre elles.
Les fournisseurs de cette denrée à Mbuji-Mayi, quant à eux, évoquent le problème d’acheminement des cargaisons de maïs par la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) ainsi que le mauvais état des routes de desserte agricole:
«D’abord, nous sommes pendant la période de soudure. Tous les produits vivriers ne sont pas encore récoltés. Il y a aussi le manque de locomotive pour tracter les wagons de maïs achetés à l’Est», souligne un grossiste.
Face à cette hausse du prix de maïs, le président de l’assemblée provinciale était descendu, samedi 3 décembre, dans les marchés pour s’enquérir de la situation.