De troubles récurrents s’observent à Lemba Terminus à l’arrêt de bus “Esprit de vie” chaque matin qui font le tronçon compris entre Lemba Terminus et le grand marché de Kinshasa. Cette situation est souvent provoquée par un groupe des jeunes qui se font appeler ''les Sénateurs''. Ces derniers sont pour la plupart des vendeurs et vendeuses des magasins des indo-pakistanais au grand marché de Kinshasa. Le respect de l’ordre n’est pas leur point fort. Pour avoir accès aux bus, les passagers font le rang selon l’ordre d’arrivée. Mais les sénateurs eux, bousculent et passent devant les autres même s’ils sont venus après. La tension monte chaque jour et les autres passagers appellent les responsables de ces bus à remettre l’ordre au plus vite.
Il est 6h15 mardi 13 octobre à l'arrêt Lemba Terminus. Plusieurs personnes font la queue et attendent le prochain bus. Certains sont restés debout pendant un de longues minutes. Parmi eux, les sénateurs sont aussi là. L’un d’eux disait d’une voix forte: “Le premier bus qui arrivera c’est pour les Sénateurs. Celui qui osera nous empêcher de monter à bord sera tabassé”, lâche-t-il des yeux couverts de grosses lunettes solaires noires.
Frustré par ce comportement, Glody surnommé “Maestro” réagit aux propos de ce “Sénateur” en lui promettant en retour une bagarre en cas de mise en exécution de sa menace: “Ose si tu es un homme et tu verras. Je vais te tabasser jusqu’à la mort”, a-t-il répliqué.
Maman Betty fustige également ce comportement mais condamne les contrôleurs qui tolèrent ces dérapages quotidiens: ”Ces jeunes font la même chose tous les jours ici mais personne n’arrive à résoudre ce problème. Ils n’attendent jamais et ne respectent pas l’ordre établi. Ils usent de la violence pour faire passer leurs abus à cet arrêt”, explique Maman Betty désabusée.
Le responsable du contrôle de carnets de billets de bus “Esprit de vie” à Lemba Terminus n'a pas voulu réagir face à ces accusations.
Les véhicules Hyundai dénommés “Esprit de vie” avaient été accordés à crédit par le gouvernement aux exploitants privés du transport en commun à Kinshasa afin de résoudre les difficultés de transport dans la capitale congolaise.