« Il n’y a pas de démission, on remet tout à plat », s'est contenté de répondre dimanche 28 mars en conférence de presse Christian Nsengi Biembe à tous ceux qui lui demandent de céder sa place après l'élimination de la RDC de la CAN 2022. Une conférence avant le dernier match des éliminatoires contre la Gambie prévu lundi 29 mars 2021 et qui ne comptera que pour l'honneur.
Déjà tourné vers l'avenir, le coach Nsengi Biembe s’est présenté à la conférence de presse bras croisés la plupart du temps. Si le sélectionneur est revenu sur l’état physique de ses poulains, il ne s’en cache pas, la non-qualification de la RDC à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations est « Un mal pour un bien », dit-il. Nsengi est conscient des mauvais résultats de son équipe mais son regard au moment de prononcer ces mots en dit long sur les problèmes qui minent le football congolais si ce n’est de tout le secteur des sports.
« Par moment il faut accepter les choses pour comprendre certaines situations et y remédier alors cela passe par des sacrifices. On ne peut pas tout le temps avoir de bonnes choses », déclare-t-il dans son speech où il revient beaucoup sur la réorganisation du milieu sportif congolais.
Nsengi Biembe est peiné par ce qui arrive à son équipe mais il ne désarme et pense déjà à l’avenir : « On est dans la douleur mais quelque chose de mieux va arriver dans l’avenir parce qu’il y a des forces et des vérités dans les détails et il y a peut-être un détail qui a suscité ce genre de problème à tous les étages. Il faudra alors travailler pour ramener la sérénité et le travail devra être beaucoup plus fructueux dans l’avenir », avant d’annoncer qu’il assume tous les résultats de son Equipe.
N’sengi Biembe n’est pas le premier entraîneur à réclamer une meilleure organisation à la Fédération Congolaise de Football et Associations. Ses prédécesseurs Claude Leroy et Florent Ibenge qui ont subi le même l'ont fait avant lui. Selon des sources bien introduites à la Fecofa, les entraîneurs subissent parfois beaucoup de pressions de la part des dirigeants de la Fédération et des clubs qui veulent imposer leurs joueurs lors des matchs de l’équipe nationale alors que d’autres n’auraient pas le niveau ou ne seraient pas en forme. Ce, pour les vendre au prix fort dans d’autres clubs. La sélection perd sa qualité au détriment de ces pratiques.
Concernant les deux derniers matches des éliminatoires à la CAN 2022, les clubs professionnels de France avaient imposé un veto à ses joueurs extra-communautaires de l’UE de ne pas répondre aux appels de leurs sélections pour ne pas subir la mise en quarantaine au retour à cause du coronavirus. Quelques jours après, la décision ayant changé, ils acceptaient de laisser partir les internationaux africains mais sous des conditions sanitaires strictes entre autres voyager à bord d’un jet privé pour éviter la contamination. Plusieurs pays ont ramené leurs internationaux dont le Gabon qui jouait le match décisif contre la RDC qu’il a remporté 3-0 à Franceville. La RDC n’a rien fait pour ramener ses internationaux alors que le coach avait écrit à la Fecofa pour trouver une solution. N’ayant pas obtenu gain de cause, Nsengi Biembe a recouru aux joueurs du championnat local et la RDC a été éliminée à l’issue de ce match car de l’autre côté la Gambie s’était aussi imposée 1-0 contre l’Angola. 10 points pour le Gabon ex-aequo avec la Gambie, 6 points pour la RDC et 1 point pour l’Angola pour cinq matchs joués.