L’accès à l’eau potable en République démocratique du Congo reste encore un défi pour un bon nombre de ménages malgré les efforts de la Régie de distribution d’eau (Regideso). Le manque d’eau potable et les conditions sanitaires précaires, génèrent des risques importants pour la santé en occasionnant les maladies hydriques.
En effet, les maladies hydriques sont n'importe quelles maladies causées par la consommation d'eau contaminée.
Selon trois spécialistes en la matière approchés cette semaine par notre rédaction, il est une variété des techniques de purification d’eau pour éviter de contracter les maladies hydriques. D'après eux, chacune d’entre elles présente ses avantages et ses inconvénients
Pour le Dr Lionel Nsibu, diabétologue et médecin chef de staff à la clinique Shaphir, la méthode la plus simple et recommandable reste celle qui consiste à bouillir l’eau jusqu’à 100°C.
Quant à l’usage des purifiants en comprimés vendus en pharmacie, il souligne que ceux-ci augmentent le taux de magnésium et de chlore; ce qui déséquilibre la santé humaine. « Cette affirmation est basée sur le nombre des malades reçus avec un taux élevé de magnésium non pas tiré de la nourriture mais de l’eau », a-t-il précisé.
Selon le commun des mortels, une eau potable est celle qui est propre à la consommation.
Cependant, le scientifique ne s’arrête pas à cette définition que nous donne le maître de l’école primaire, il précise que c’est une eau dont le pH est dans la fourchette de 6,5 et 9 et dont la teneur en Magnésium est inférieure à 50 mg par dl, le Chlore inférieur à 200 mg par dl, le Sodium inférieur à 150 mg par dl et l’Aluminium inférieur à 0,2 mg par dl. C’est ce que soutient le Dr Lionel Nsibu.
Par contre, Kevin Payanzo de L’Association de santé familiale (ASF) met en avant deux purifiants notamment Aquatabs pour l’eau du robinet et P&G pour l’eau non claire (celle venant droit d’un cours d’eau).
« Il suffit de mettre un comprimé d’Aquatabs dans 10 litres d’eau et 2 comprimés dans 20 litres d’eau trouble, préalablement filtrée avec un tissu en coton propre. L’ébullition de l’eau est une technique peu efficace dans la mesure où l’eau est réinfectée une fois laissée ouverte pour se refroidir », indique t-il.
Pour sa part, le Dr Yobo Professeur en santé publique préconise la méthode, qu’il baptise « de fortune », à savoir celle de bouillir l’eau.
Selon lui, elle est sans conséquence. Mais, il précise qu’il faut bien conserver cette eau dans un récipient fermé hermétiquement.
Pour ce qui est de l’usage des purifiants, l’instructeur renseigne que la Regideso traite au préalable l’eau qu’elle distribue. Ainsi donc, ajouter à cette eau le chlore ou le sulfate de magnésium compris dans ces purifiants, augmenterait la dose de ceux-ci dans l’eau et serait dangereux pour la santé. Si l’on opte pour elle, il faudrait avoir son appareil de dosage à la maison. Cette dernière aidera à rester dans les quantités requises des minéraux dans une eau potable.
Notons que la purification de l’eau a pour but de permettre aux ménages en général et individus en particulier de consommer une eau potable et éviter ainsi des maladies hydriques.
Il convient de signaler que parmi les différentes maladies liées à l’eau (tant sur le plan qualitatif que sur le plan d’accessibilité ) on retrouve notamment le choléra, la dysenterie amibienne, la fièvre typhoïde, les hépatites A et E.
En outre, il en existe également d’autres transmises par des vecteurs liés à l’eau tels que les animaux vivant et se reproduisant près de l’eau. Il s’agit du paludisme, la maladie du sommeil, la fièvre jaune, etc. En effet, elles constituent non seulement des sources de dépenses pour les familles mais aussi des causes de mortalité