La République démocratique du Congo pleure la perte d’une légende du basketball international, Mutombo Dikembe, décédé le 30 septembre dernier à Atlanta, aux États-Unis, des suites d’un cancer du cerveau. Ambassadeur de la NBA et icône sportive, Mutombo a laissé une empreinte indélébile dans le cœur de nombreux Kinois qui ont eu la chance de le côtoyer de son vivant.
Interrogés par la rédaction de Lemag.cd, plusieurs Congolais n’ont pas pu retenir leur émotion en partageant leurs souvenirs de "The Mount Mutombo". Voici ce qu’ils nous ont confié.
Des rencontres mémorables
Comment avez-vous rencontré Mutombo Dikembe et comment cela s'est-il passé ?
Avant de plonger dans les souvenirs, découvrons comment ces personnalités ont croisé la route de la légende.
Madame Larisa Diakanua, spécialiste en communication et experte en journalisme et relations publiques, raconte : « J'ai rencontré Mutombo Dikembe en 2016 alors que je travaillais à l'ambassade des USA. Il venait souvent à l'ambassade pour suivre ses activités et apporter son soutien aux communautés congolaises. Lors de notre première rencontre lors d’une réunion de prise de contacts, nous avons discuté de nos attentes. Il était très sympathique et impressionnant ! »
Monsieur Roger Musangu, chauffeur à la Monusco, ajoute : « Ce n'était pas ma première fois de rencontrer Mutombo. Il venait souvent à Radio Okapi (radio onusienne gérée par la Monusco). La photo que vous avez vue sur les réseaux sociaux était prise à l'aéroport de Djili lors de la mort de Papa Tshisekedi. J'étais au milieu de plusieurs personnalités du pays, et on s'est salués avant de discuter un peu. Les photographes n'étaient pas là, alors j'ai demandé à Franck Diongo [ndlr: un homme politique congolais] de nous prendre en photo. »
Madame Jocelyne Musau, journaliste à la Radio Okapi et entrepreneure, partage : « J'ai rencontré Mutombo pour la première fois en 2010 lors d’un enregistrement d’émission à la Radio Okapi. J'ai approché Mutombo directement pour lui dire bonjour avant que tout le monde ne l'entoure. Lors d’une seconde rencontre à l’hôpital Biamba Marie-Mutombo, il était plus réservé, mais toujours aussi engageant. Nous avons pris plusieurs photos, malheureusement perdues. »
Approcher une légende
Avez-vous trouvé facile de l'approcher lors de ces rencontres ?
Larisa Diakanua explique : « C’était facile de l’approcher car c’était dans un cadre professionnel. Il était très ouvert et attentif. Il écoutait nos suggestions et partageait aussi ses avis. Il ne cherchait pas à se mettre en avant, c’était vraiment dans un cadre professionnel. »
Roger Musangu ajoute : « Être à côté de Mutombo, c’est une expérience incroyable. Sa stature et son charisme sont impressionnants. On ressent son aura et le respect qu’il inspire. Malgré sa taille, il était chaleureux et accueillant, ce qui rendait les échanges plus faciles. »
Jocelyne Musau commente : « En tant que journaliste, je rencontre souvent des personnalités, mais rencontrer Mutombo était un privilège. Sa gentillesse et son ouverture rendaient les interactions agréables et mémorables. »
Une attitude inspirante
Quelle était son attitude lors de ces rencontres ?
Découvrons comment Mutombo se comportait lors de ces précieux moments.
Larisa Diakanua décrit : « Il était très généreux, détendu et sympathique. Par exemple, j’ai plaisanté sur sa taille impressionnante, et il a éclaté de rire. Sa voix robuste ajoutait à son charisme. Lors des séances photo, il était très gentil et souriant, toujours détendu et content d’être avec nous. »
Roger Musangu partage : « Il était relax, positif et impatient de découvrir le sujet de notre conversation. Sa personnalité rayonnante et son sourire accueillant rendaient l’expérience très agréable. »
Jocelyne Musau ajoute : « Il était vraiment cool et ouvert, répondant à nos questions avec générosité tout en restant humble malgré sa renommée internationale. »*
Des sentiments partagés
Comment vous êtes-vous senti en sa présence, surtout par rapport à sa taille impressionnante ?
Larisa Diakanua raconte : « En sa présence, on se sent d'abord impressionné par sa taille et sa voix puissante. J'ai même fait une petite blague sur sa taille, ce qui l’a fait rire. Après une réunion, il a gentiment posé pour des photos avec nous. Il avait un sourire chaleureux et semblait très heureux d’être là. »
Roger Musangu explique : « Sa taille impressionnante crée un respect immédiat. On peut se sentir un peu petit, mais sa personnalité rayonnante et son sourire accueillant rendent les échanges confortables. C’est un mélange d’admiration et d’humilité. »
Jocelyne Musau partage : « C’était amusant d’être à côté de quelqu’un d’aussi grand. Il jouait très bien son rôle et trouvait intéressant de se faire photographier avec des personnes de petite taille. »
Une légende perdue
Mutombo Dikembe vient de mourir. Qu'est-ce que cela vous fait ? Comment vous êtes-vous sentis en apprenant cette nouvelle ?
Larisa Diakanua exprime : « Mutombo était une légende du basket. J'ai toujours admiré son talent et son impact. Apprendre sa mort m’a vraiment touchée. Il a inspiré tant de gens et sa voix pour des causes importantes va beaucoup me manquer. »
Roger Musangu déclare : « Sa disparition me fait réfléchir à l’impact que certaines personnes peuvent avoir sur le monde. C’est triste de perdre quelqu’un qui a contribué à tant de choses. »
Jocelyne Musau partage : « Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai ressenti un grand vide. C'était plus qu’un joueur, c'était une figure emblématique qui a marqué une génération. Ses actions en faveur des plus démunis et ses visites à la Radio Okapi et à l’hôpital Biamba Marie-Mutombo resteront gravées dans nos mémoires. Ça fait mal de perdre quelqu’un qui a fait tant de bien. »
Un hommage à une légende
Mutombo Dikembe laisse derrière lui un héritage inspirant, non seulement sur le terrain mais aussi en dehors. Ses rencontres avec des citoyens congolais montrent un homme généreux, humble et profondément engagé envers sa communauté. Sa disparition laisse un vide immense, mais ses souvenirs et son influence continueront de vivre dans le cœur de nombreux Kinois.