Au cours de sa toute première adresse ce mercredi 8 juin, au siège du Parlement à Kinshasa, devant le Président de la République, les membres du gouvernement et les parlementaires congolais, le roi Philippe a réitéré ses “plus profonds regrets” pour des exactions commises dans l'État indépendant du Congo, (maltraitances et crimes aux conséquences parfois atroces), qui ont dévasté une partie de la population de cette ancienne colonie (aujourd'hui la République démocratique du Congo).
« A l'occasion de mon premier voyage au Congo, ici même, face au peuple congolais et à ceux qui aujourd'hui encore en souffrent, je désire réaffirmer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé. Sincères regrets que j'avais exprimés dans la lettre que je vous ai adressée, Monsieur le Président, il y a deux ans maintenant, pour le 60ème anniversaire de l'indépendance », a déclaré le roi Philippe.
Et de reconnaître que : “ le régime colonial, basé sur l’exploitation et la domination était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et humiliations”.
Le roi des Belges a proposé de tourner la page sans faire abstraction des maux qui ont divisé ces deux pays la RDC-Belgique.
“...Écrivons ce nouveau chapitre ensemble. Sans oublier le passé, mais en l'assumant pleinement, afin de transmettre à la nouvelle génération une mémoire réfléchie et pacifiée de notre histoire commune ».
Il a en outre promis le soutien de son pays dans les instances internationales.
Pour rappel, le roi Philippe de Belgique avait déjà en 2020 adressé une lettre au peuple congolais et lui a présenté “ses profonds regrets” pour “ces actes de violence” commis au Congo sous Léopold II.