Plusieurs réactions sont enregistrées au sein de la classe politique congolaise ce jeudi 26 mai 2022. Ce, après les attaques simultanées du M23 la veille contre des positions des FARDC, à Kibumba, territoire de Nyiragongo et autour de Tchanzu, Runyoni et Kanombe, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon plusieurs sources concordantes, ce mouvement rebelle a tenté de reconquérir les collines de Tchanzu et Runyoni, en territoire de Rutshuru, qu’ils avaient perdues à l’issue des affrontements d’y a trois jours.
Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a réuni, le soir du mercredi, tous les services de sécurité et quelques membres du gouvernement .
D'après le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya qui a fait la restitution de cette réunion, le Rwanda serait responsable des ces hostilités.
« Il est établi suivant les éléments que nous avons reçu du terrain, qu’en tout cas des soupçons se cristallisent sur un soutien qu’aurait reçu le M23 de la part du Rwanda. Et à ces propos, nous avons activer les mécanismes de suivi et d'ailleurs le chef de ces mécanismes se trouve présentement à Kigali pour attester ces faits ” a-t-il déclaré devant la presse.
Et d’ajouter : « Nous pensons que le M23 ne dispose pas de l’arsenal militaire comme celui qu’on trouve chez lui sur le terrain des opérations. D’où, la cristallisation de nos soupçons sur le Rwanda ».
Il a souligné que “les forces armées de la RDC sont mobilisées et doivent être davantage soutenues pour défendre valablement l’intégrité territoriale du pays».
Ci-dessous l'intégralité de sa restitution sur twitter
#RDC : « Nous devons tous, chacun nous lever pour qu’aucune tentative, d’aucune manière, d’aucun groupe, d’aucun pays ne tente de prendre un seul centimètre de notre territoire ». Ils seront tous vaincus !#BendeleEkweyaTe pic.twitter.com/qz0xosDY0e
— Patrick Muyaya (@PatrickMuyaya) May 25, 2022
Quelques réactions enregistrées sur Twitter
La sénatrice Francine Muyumba, lance un appel à l’Organisation des Nations Unies (ONU) et les organisations régionales à condamner cette une énième agression de la part du Rwanda
J’en appelle l’@ONU_fr, @_AfricanUnion&toutes les Organisations régionales et internationales auxquelles appartient la #RDC à condamner et interpeller le #Rwanda qui agresse une fois de plus la #RDC. La #RDC risque de suivre l’ennemi, chose que nous évitons pour préserver la paix
— Amb.Francine MUYUMBA NKANGA ?? (@Muyumba) May 26, 2022
Pour sa part, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle 2018, Seth Kikuni estime qu’on devrait renvoyer l’ambassadeur Rwandais du sol Congolais et rappeler celui de la RD.Congo, aussi suspendre toute activité économique avec le Rwanda.
Renvoyez l'Ambassadeur Rwandais. Rappelez le nôtre. Suspendez toute activité économique du Rwanda en RDC. Intensifiez le dialogue avec nos frères historiques et naturels (Angola et Congo-Brazza) au lieu de s'expliquer partout. Préparez sérieusement une guerre contre le Rwanda.
— Seth Kikuni (@sethkikuni) May 26, 2022
Abel Augustin, conseiller de Moise Katumbi en charge de Sports propose par contre aux leaders politiques (de tout bord) de se mettre autour d’une table pour partager les efforts en vue de sauvegarder l'intégrité de la nation.
Loin des consultations de positionnement, proposons aux leaders politiques de se mettre autour d'une table pour partager les efforts en vue de sauvegaeder l'integrité du territoire national congolais.
— Abel Augustin Amundala ? (@abelamundala) May 26, 2022
Le Congo qui nous Uni est plus grand, plus precieux que ce qui nous divise#RDC pic.twitter.com/SWCUPZn8mZ
Nzanga Mobutu (homme politique congolais) a quant à lui, lancé un message de soutien aux Forces Armées de la République et à aux populations de cette partie touchée par l’ennemi.
SOUTIEN TOTAL À NOS FORCES ARMÉES ET À NOS POPULATIONS DU NORD-KIVU ET DE L’ITURI CONFRONTÉES À UN CYCLE DE VIOLENCES AHURISSANT.
— Nzanga Mobutu (@NzangaMobutu) May 26, 2022
Selon les dernières nouvelles, des sources sécuritaires notent une évolution « positive » de la situation sur le terrain des affrontements entre les FARDC et le M23, au Nord-Kivu