Le lundi 11 avril 2022, Momo Mulapu, chef de Département en charge de la Communication et Médias au comité exécutif provincial PPRD/Lualaba, a été menotté et transféré le 17 avril dernier à Kinshasa et serait détenu, selon son parti politique, dans un cachot de l'ANR. Selon des sources concordantes, ce dernier aurait tenu des propos outrageux à l’égard du Président de la République, Félix Tshisekedi.
Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) dénonce en cette occasion “la détérioration de l'État de droit et du climat politique à l’aube des élections générales de 2023”. Ils l’ont dit dans un communiqué publié ce mercredi 20 avril 2022, à la suite de cette arrestation qu’ils qualifient d’arbitraire et la détention d'illégale.
La cellule de communication du gouverneur du Lualaba, Richard Muyej se désolidarise des ces propos qu’ils qualifient de débordant via un communiqué partagé sur Internet :
#RDC:"La personne du Chef de l'Etat est sacrée",souligne la cellule de communicat° du Gouv Richard Muyez. Elle se désolidarise des propos tenus par le pasteur Momo Mulapu lors de la célébration de l'anniversaire du PPRD. Des propos qui portent atteinte à la personnalité du PRO5. pic.twitter.com/mbqN6VSxsY
— Rachel Kitsita Ndongo (@rkitsita) April 13, 2022
Un autre cas d'arrestation a été observé de la part de l'ANR il y a un peu plus de deux mois, celle de l’ancien conseiller spécial du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi en matière de sécurité, François Beya, le 05 février dernier. Il avait été détenu dans un local de l’Agence nationale de renseignement avant d'être conduit à la prison de Makala.
Selon le porte-parole du Président Félix Tshisekedi s’exprimant sur la chaîne nationale RTNC, ce cas s'agissait d’une affaire relevant de la sûreté de l’Etat. Les organisations des droits de l’homme et certains parlementaires avaient dénoncé la « violation de ses droits fondamentaux » garantis par la constitution du pays.