Le PCA Emmanuel Mbo et le DG Masumboko de la Société Congolaise des transports et ports (SCTP, ex-ONATRA) sont aux arrêts depuis jeudi 9 février 2022. Les deux dirigeants sont détenus sur ordre du procureur général de la Gombe pour tentative de détournements de deniers publics, faux et usage de faux, affirme Georges Kapiamba, président de l'ONG ACAJ.
« Le DG et PCA de la SCTP sont toujours aux arrêts. Ils ont été arrêtés pour tentative de détournement des fonds publics portant sur une somme variant entre 5 et 7 millions USD et faux et usage des faux dans le cadre de deux contrats qu'ils ont signé avec la société IMD », explique Georges Kapiamba.
D’après la même source, les deux responsables auraient par ailleurs tenté de surfacturer un contrat de la SCPT avec la société IMD de 2 millions de dollars à 7 millions de dollars américains.
« La société IMD avait signé il y a quelques années un contrat avec la SCTP pour lui fournir certains matériels. Ce contrat portait sur un montant estimé à 2 millions de dollars. Par la suite, la société va revenir pour dire qu'elle a connu des dommages à cause de la non-exécution des obligations qui incombaient à l'ex-Onatra. Ils vont s'arranger pour faire passer le montant d'abord de 2 millions à 5 millions USD, par la suite de 5 millions USD à 7 millions USD sans fondements justifiés et justifiables. Tout en sachant aussi que pareil montant ne peut être décidé que par l'Assemblée générale. Ce montant n'est pas de la compétence du comité de gestion, moins encore du conseil d'administration », renchérit M. Kapiamba.
Il appelle la justice à approfondir les enquêtes jusqu'à traquer tous les complices dans cette affaire. « Nous demandons que l'enquête judiciaire soit approfondie et que les auteurs des faits et leurs complices soient traduits devant un juge compétent conformément aux lois de la République. Les gestionnaires des établissements publics doivent savoir qu'il n'est plus question de monter des coups en RDC contre les finances de l'Etat ou les biens de l'Etat. Les ONG et les citoyens sont mobilisés pour détecter ce genre d'actes, collecter toutes les preuves pour les porter à la connaissance des organes de contrôle tels que l'IGF, la CENAREF et la Cour des comptes. Ce, afin que les auteurs et leurs complices soient châtiés sévèrement sanctionnés», a-t-il conclu.