Ils étaient 501 détenus à quitter la prison centrale de Makala de Kinshasa le samedi 11 février dernier. Ils ont bénéficié de la liberté conditionnelle accordée par la ministre de la Justice et garde des Sceaux Rose Mutombo. Ces détenus ont bénéficié de la liberté conditionnelle à cause du fait qu'ils ont été d'une part condamnés et de l'autre ont purgé plus d’un quart de leurs peines.
Pour ce faire, une cérémonie de libération a eu lieu à la prison centrale devant les magistrats civils et militaires ainsi que le directeur de cette maison carcérale, Joseph Yusufu.
Saisissant l'occasion, ce dernier a loué l'initiative prise par la garde des Sceaux. Selon lui, cela permettra le désengorgement de Makala, lequel fut longtemps critiqué pour sa surpopulation et ses nombreux problèmes sanitaires dus aux mauvaises conditions de vie.
Par ailleurs, dans son discours, la ministre Rose Mutombo a déclaré : “Je suis venue moi-même aujourd’hui exécuter cela pour donner un signal fort que les lois de la République doivent être respectées ”.
Elle a également fait un constat amère, c'est que “plus de 70 % des personnes qui sont en prison sont en détention préventive”.
En effet, les lois de la République Démocratique du Congo exigent d'accorder la liberté conditionnelle à une personne condamnée en bonne et due forme.
La ministre renchérit en disant : “C’est pourquoi j’attire l’attention des cours et tribunaux mais aussi des parquets pour que chaque organe à son niveau travaille normalement pour qu’on évite autant de détenus préventifs dans nos prisons”.
Il faudra rappeler que construite en 1957 pour accueillir une population carcérale de 1500 personnes, la prison centrale de Makala comptait 11.032 détenus, dont 3.566 condamnés et 7.473 prévenus avant cette série de libération.