Lors de sa visite du jeudi 9 février à Moroni, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi a dénoncé une "guerre barbare" imposée par le Rwanda dans l'est de son territoire, auprès du président des Comores et possible prochain chef de l'Union africaine ( UA), Azali Assoumani.
A cet effet, Félix Tshisekedi, lors d'un point de presse à l'issue de la rencontre, a déclaré que partout où il est passé, il a parlé de son pays et de cette guerre barbare que le Rwanda impose à son pays. Son espoir est que son aîné puisse y ramener la paix.
"Nous avons effectivement passé en revue tous les conflits qui sont en Afrique et on ne pouvait pas ne pas parler des problèmes des Grands Lacs", a confirmé le président comorien de son côté.
Signalons au passage que le mois dernier, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, était lui aussi en visite dans l'archipel de l'océan Indien pour la signature d'un accord de coopération visant à renforcer les liens entre les deux pays.
D'aucun n'ignore que l'est de la République démocratique du Congo (RDC) est en proie, depuis près de trois décennies, aux violences de groupes armés, pour beaucoup, héritées de guerres qui ont ensanglanté la région dans le sillage du génocide rwandais de 1994.
Les tensions sont vives entre Kinshasa et Kigali depuis la résurgence en fin 2021 de l'ancienne rébellion tutsi du M23 ("Mouvement du 23 mars"). Quoique la RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce dernier dément.
En outre, à travers leurs communiqués rendus publics en janvier dernier, les deux pays voisins se sont respectivement accusés du "non respect" des processus de paix engagés à Luanda ainsi qu'à Nairobi.
Somme toute, samedi dernier, les chefs d'États de plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'Est se sont réunis en sommet extraordinaire à Bujumbura pour discuter de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC.
Autant que cela est possible, Il s'agissait de "parvenir à des décisions qui amélioreront la situation sécuritaire et faciliteront le rétablissement de la paix dans l'est de la RDC", comme l'avait déclaré l'actuel président de l'EAC, le président burundais Evariste Ndayishimiye.
Avec AFP