Au moins 7 morts dans une nouvelle attaque attribuer aux miliciens ce jeudi 19 janvier dans un site de déplacés en d'Ituri. Les occupants, en colère contre l'ONU, s'en sont ensuite pris à un camp de Casques bleus, a-t-on appris de sources locales, note l'AFP.
Les CODECO sont accusés d'avoir mené cette attaque contre le camp de déplacés de Plaine Savo, à 3 km de Bule, en territoire de Djugu. Une soixantaine de déplacés avaient été tués au même endroit en février 2022 par cette milice, qui prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu face à la communauté Hema.
" Les miliciens CODECO ont tué, incendié et pillé dans la nuit à Plaine Savo. Nous avons retrouvé 7 corps dont 5 enfants et 2 adultes. Comme il n'y a eu aucune intervention des Casques bleus et des FARDC, des déplacés en colère se sont attaqués au camp de la MONUSCO à Bule. Malodra. Ils ont saccagé le camp", a déclaré Désiré Malodra un représentant de la société civile.
Selon la porte-parole de la force onusienne, après l'attaque du site de déplacés, à minuit, une patrouille de la MONUSCO s'est rendue sur place pour sécuriser les lieux. A 06H00, des manifestants se sont rassemblés devant la base de la MONUSCO pour jeter des pierres.
" 3 Casques bleus et cinq manifestants ont été légèrement blessés, en début d'après-midi la situation était calme et sous contrôle", a ajouté la MONUSCO.
Le responsable de centre de santé de Bule Docteur Aimé Londjiringa, a précisé avoir reçu 23 blessés, dont trois dans un état critique.
" 7 ont été amenés de Plaine Savo, les autres ont été blessés lors de la manifestation contre la MONUSCO, un par balle et 15 par des barbelés", a-t-il ajouté.
Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, a annoncé mercredi 18 janvier qu'au moins 195 personnes avaient été tués depuis décembre dernier. Rien que la semaine dernière, selon des sources recoupées par l'AFP, plus de 60 personnes ont été tuées, la plupart par les CODECO qui disent agir en représaille à des attaques de la milice Zaïre, qui défend les Hema.
Selon l'AFP, Depuis l’apparition de la Codeco en 2017, la région aurifère d'Ituri a renoué avec les violences après une décennie d'accalmie. Parmi les dizaines de groupes armés présents dans l'est de la RDC, la CODECO est présentée comme l'un des plus meurtriers. L'Ituri est aussi affectée par les violences des Forces démocratiques alliées (ADF), milice d'origine ougandaise qui a fait allégeance au groupe Etat islamique.
Avec AFP.