Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Denis Kadima a, au cours d’un point d’information avec la presse organisé ce mardi 28 février au siège de cette institution d’appui à la démocratie, fait un aperçu général au sujet du processus électoral dans son ensemble.
En effet, Denis Kadima a annoncé que les cartes d’identité que délivrera l’Office national de l’identification de la population (ONIP) seront aussi en noir et blanc comme les cartes d’électeur délivrées par son institution.
D’après le numéro un de la centrale électorale, comme dans d’autres pays occidentaux, l’impression en noir et blanc est appréciée en terme de sécurité. " Donc il y a un élément d'appréciation comme en France, en Espagne, en terme de sécurité le noir et blanc est favorable", a-t-il signalé.
A l'en croire, l’option de basculer vers cette couleur est une modernisation.
“Au fait en passant de la carte en couleur en noir et blanc, nous avons modernisé la carte”, a déclaré Denis Kadima.
Outre la question de la couleur, il informe également la presse qu'après le processus d’identification que réalise en partie la CENI ainsi que l’enrôlement proprement des électeurs, l’ONIP va récupérer les kits pour poursuivre avec l’opération.
Par ailleurs, concernant les violences dont la communauté de Banyamulenge est victime, le président de la CENI dit avoir appris, avec regret, les incidents de violences verbales et physiques qu'auraient subi les membres de ladite communauté le 22 février au centre d’inscription EP. Cibimbi dans le groupement de Karhongo-Nyangezi, province du Sud-Kivu.
De plus, il a rappellé le caractère inviolable des centres d’inscription, conformément à l’article 21 alinéa 3 de la loi portant identification et enrôlement des électeurs en RDC telle que modifiée et complétée à ce jour qui stipule que “les centres d’inscription et les matériels d’identification et d’enrôlement sont inviolables, sauf pour des raisons dictées par la protection de l’ordre public et la transparence des opérations auxquelles ils sont destinés”. Il condamne de ce fait ces actes de violance et de stigmatisation tendant à exclure certains requérants sous prétexte de leur appartenance ethnique.
Dans la même lancée, le numéro 1 de la CENI a aussi fustigé tout comportement qui entraverait l’accès aux Centres d’inscription et gênerait leur bon fonctionnement tout en réitérant le principe d’inclusivité qui doit caractériser le processus électoral en cours.
Parlant des statistiques, le patron de la CENI révèle que les données provisoires du processus d’enrôlement lancé le 24 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire national ainsi que dans 3 pays étrangers se présentent de la manière suivante :
Sur un total estimatif de 49.382.552 électeurs attendus, le rapporteur de la CENI Patricia Nseya avance un bilan du monitoring effectué le 26 février de l'année en cours de 25.331.717, soit 51,2% de personnes déjà détenteurs de cartes d’électeur.
De manière éclatée, dans chacune de 3 aires opérationnelles, le résultat provisoire se présente comme suite :
Première aire opérationnelle
– Nombre de Centre d’inscription prévus : 9.200
– Nombre d’électeurs attendus : 18.694.542
– Nombre d’enrôlés à ce jour : 18.346.235, soit 98 %
– Hommes : 9.508.758
– Femmes : 8.837.477
Deuxième aire opérationnelle
Nombre de Centre d’inscription prévus : 7.666
– Nombre de CI opérationnels : 6.527 soit 85 %
– Nombre d’électeurs attendus : 15.364.029
– Nombre d’enrôlés à ce jour : 6.053.581, soit 39 %
– Hommes : 3.058.976
– Femmes : 2.994.605
Troisième aire opérationnelle
– Nombre de Centres d’inscription prévus : 5.354
– Nombre de CI opérationnels : 2.723, soit 51 %
– Nombre d’électeurs attendus : 15.214.539
– Nombre d’enrôlés: 931.901, soit 6 %