Certains cadres du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila ont condamné mardi 18 janvier 2022 à Lubumbashi, la répression policière de la marche organisée pour la libération du pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), emprisonné depuis près d’une année.
Félix Kabange Numbi, Néné Nkulu, Papy Pungu Lwamba, Martin Kabwelulu, Pablo Ngwej ont accusé le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, d'avoir donné l'ordre aux éléments de la police de réprimer la marche.
«Nous condamnons la violence avec laquelle la police a dispersé une marche pacifique autorisée en date du 14 janvier 2022 par le maire mais arrêtée sur instruction du gouverneur Jacques Kyabula. Cela porte atteinte à la justice et surtout à la liberté d'expression dans un pays qui se dit état de droit. Le gouverneur Jacques Kyabula a été au courant de tout le programme, depuis l'autorisation par le maire de la ville jusqu'à ce matin. Aujourd'hui encore, devant l'intervention de la police, nous avons demandé au gouverneur de venir prendre le mémo au lieu du rassemblement, en réponse à notre demande, il a transmis l'ordre d'user de la force contre les paisibles citoyens qui ne demandaient que de marcher pacifiquement», a déclaré le député provincial Pablo Ngwej à Lubumbashi.
Les manifestants ont également dénoncé l'usage des balles réelles contre les civils. Une dénonciation relayée par le Ils évoquent 14 blessés graves le président d’Ensemble pour le Changement, Moïse Katumbi.
« Les tirs à balles réelles et l'usage intempestif des gaz lacrymogènes sont injustifiables », a-t-il dit sur Twitter.
Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda est toujours à la prison de la Kasapa à Lubumbashi depuis l’année dernière. Il a été condamné à trois ans de prison à la suite des propos qu'il a tenus lors d'un culte organisé à Lubumbashi. Des propos jugés séparatistes et incitatifs à la haine.