L’ artiste musicien congolais, François Matumona Lulendo dit «Général Defao » est décédé lundi 27 décembre à l’hôpital Laquintinie de Douala au Cameroun où il devrait livrer un concert privé. L'opérateur culturel Tsaka Kongo, coordonnateur principal de l’ASBL «Artiste en danger», l'a annoncé à Lemag.CD
D’après Guy Moller, un ancien artiste du groupe musical Victoria Eleison de King Kester Emeneya, le Général Defao était déjà mal en point en Côte d’Ivoire où ils ont livré un concert ensemble quelques semaines avant l'annonce de son décès.
« Nous étions avec lui en Côte d’ivoire où on avait livré un concert ensemble. Mais avant ce concert, il avait un peu de malaise partout dû à la malaria. Nous tous, on souffrait de la grippe saisonnière. Après nos productions, on préparait tous de rentrer au Congo avec d’autres artistes mais lui avait reçu un nouveau contrat pour aller prester au Cameroun. Quand il est arrivé au Cameroun, je causais avec lui par WhatsApp avant qu’il ne tombe dans le coma. Il m’avait promis de rentrer au Congo le 4 janvier prochain», a-t-il témoigné sur la chaîne YouTube du Groupe Tamuzi Business.
Selon plusieurs médias, l'artiste est décédé des suites du Covid-19.
Le Général Defao a commencé sa carrière en 1976 dans de petits groupes des quartiers populaires de Kinshasa. Ses modèles se nomment, à l'époque, Papa Wemba, N'Yoka Longo, Gina Efonge et Evoloko, quatre chanteurs du groupe Zaïko des années 1970. Mais il tirait d'avantage d'inspiration comme chanteur de Tabu Ley Rochereau.
Cinq ans plus tard, Defao intégrait le Grand Zaïko Wawa, du guitariste Félix Manuaku en 1981. Les Kinois découvraient alors un jeune chanteur élégant et bon danseur. De 1983 à 1991, il fait les beaux jours du groupe Choc Stars, aux côtés d'une autre vedette de la chanson congolaise, Bozi Boziana. Il optait alors pour de fréquentes apparitions à la télévision, ce qui contribuerait à asseoir sa popularité.
Depuis 1991, il avait son propre groupe, «Le Big Stars» comme pour s’assigner un objectif de devenir une grande star africaine. C’est ce qui a été réalisé.