Le député national Delly Sesanga a voté contre la 14e prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Le président du parti politique Envol dénoncé ce qu’il qualifie de « L’obstruction au débat parlementaire sur la situation sécuritaire à l'Est». Selon lui, c’est une « attitude maladroite », et « un camouflage des dérapages actuels ».
«État de siège s’enlise dans un contexte d'implosion du cadre constitutionnel qui en est la conséquence, offrant désormais une anarchie entretenue, dans laquelle les forces ougandaises opèrent et celles du Rwanda se prêtent aussi à se mettre en danse, sans un encadrement politique, militaire et juridique, compatible avec nos intérêts nationaux », a-t-il écrit dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux.
Delly Sesanga sollicite une analyse de fond de ce dossier: « à force de traiter cette question dans l'optique d'instrumentalisation à des fins de politique intérieure, les enjeux des agendas dans les pays de la sous-région nous entraîneront un jour sûrement là où les congolais ont toujours refusé d'arriver: la perte de notre indépendance et de la souveraineté nationales ainsi que la dilution de l'unité du Congo », a-t-il ajouté dans sa communication.
Il s’est dit déterminé de poser un vrai regard sur la situation sécuritaire de son pays. « Dans l'ordre de l'histoire de l'existence des États, rien n'est jamais définitivement acquis. Les États naissent, meurent, survivent dans leur intégrité ou amputés, et quelques fois disparaissent « balkanisés ». Je pense qu'il est venu le temps - Je m'y emploie pour ma part - de poser un vrai regard de fond sur ce que devient notre pays et les risques qui le guettent face à la situation sécuritaire générale dans les Grands lacs », continue-t-il.
La question de la sécurité dans l’Est de la RDC préoccupe plusieurs politiciens du pays qui veulent à tout prix connaitre le vrai agenda des groupes ougandais et de la police rwandaise qui sont sur le sol congolais pour une mission conjointe avec les FARDC.